Marines à Los Angeles : Newsom accuse Trump de réaliser son fou fantasme dictatorial

Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, tient tête au président américain, Donald Trump, alors que Los Angeles connaît des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés aux expulsions massives de personnes sans-papiers. | MANDEL NGAN / AFP

Gavin Newsom, le charismatique gouverneur de Californie, n’a pas tari d’invectives ce lundi à l’encontre de l’administration fédérale. Celui qui défend depuis Sacramento les valeurs progressistes n’a pas hésité à dénoncer avec force la décision d’ordonner le déploiement de Marines à Los Angeles, chargés de veiller sur les fonctionnaires et les édifices fédéraux.

Aux yeux de Newsom, il ne s’agit pas seulement d’une mesure de sécurité : c’est la matérialisation “du fantasme fou d’un président dictatorial”. Sur le réseau X, il a rappelé que “les Marines américains ont servi honorablement dans de multiples conflits pour défendre la démocratie. Ce sont des héros”, avant de regretter qu’on les mobilise aujourd’hui “sur le sol américain, face à leurs propres compatriotes”. Pour lui, c’est une “attitude anti-américaine”, une rupture profonde avec l’esprit même de l’institution qu’ils incarnent.

Derrière ce coup de gueule résonne une inquiétude : celle d’un glissement autoritaire au sommet de l’État fédéral. Alors que les tensions politiques et sociales s’exacerbent, la silhouette des militaires en faction devant les bâtiments gouvernementaux prend des allures de symbole lourd de sens. Pour Newsom, rien ne justifie de confier aux hommes du Corps des Marines une mission de maintien de l’ordre domestique ; pire encore, de servir de faire-valoir à une stratégie de conquête du pouvoir.

Dans un État où l’esprit d’indépendance et la culture de la contestation sont chevillés au corps, l’intervention des forces armées sur le territoire national fait craindre un avant-goût de tensions à l’échelle du pays. Le gouverneur californien, fidèle à sa réputation de pourfendeur de l’extrémisme, ne se contente pas d’alerter : il donne rendez-vous à l’histoire, affirmant haut et fort que “la démocratie américaine se bâtit sur la confiance du peuple, non sur la crainte d’une armée déployée contre ses citoyens”.

Alors que Gavin Newsom critique vivement Donald Trump pour le déploiement des Marines à Los Angeles, une autre décision controversée du président américain vient d’entrer en vigueur : le décret interdisant l’entrée aux États-Unis à 12 nationalités, dont Haïti. »

Le débat est lancé : entre la préservation de la sécurité fédérale et le risque d’une dérive autoritaire, l’Amérique d’aujourd’hui se trouve à la croisée des chemins. Et c’est sur ce chemin que Le Miragoanais continuera de vous guider, avec rigueur et indépendance.

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